Smythe, ce nom vous dit certainement quelque chose. C'est normal, son père était ici il y a quelques années, à Dalton pour être exacte. Sébastian Smythe, le jeune homme détestable à souhait qui n'a pas eu peur de mener la vie dur au Glee Club et à ses membres. Ne croyait pas qu'avec le temps il s'est calmé et s'est sagement rangé. Ne trouvant pas l'homme de sa vie il fit appel à une mère porteuse, désirant devenir père. Un fils naquit, Théo. Très vite, l'expérience de la paternité le combla et il décida d'avoir un second enfant pour le plus grand bonheur du petit garçon. Et un an plus tard ce fut au tour de la petite Lulla de faire son arrivée dans la famille. La petite princesse des Smythe, deux hommes pour veiller sur elle, que demander de plus ? Dès leur plus tendre enfance, les deux enfants établirent un lien très fort, parfois semblable à celui des jumeaux.
« Hé ! Lâchez le bande de brutes. » S'enquit alors une petite voix alors que les trois garçons se tournèrent pour observer qui avait osé s'adresser à eux alors qu'ils étaient occupés. Le plus grand l'observa amusé :
« Dégage la naine et occupe toi de tes affaires. » Lui intima-t-il. La fillette serra les poings puis fit demi tour en tournant les talons. Que pouvait-elle bien faire toute seule contre ses trois grands dadets. Puis soudain un éclair de malice s'installa dans le noir de ses pupilles. Elle se retourna à nouveau alors que les garçons avaient repris leur activité, elle se mit alors à courir vers eux puis sauta sur le dos de celui qui avait osé la traiter de naine. S'accrochant à son cou elle devait certainement l'étrangler un peu mais qu'importe.
« Laissez-le tranquille, laissez-le tranquille ! » Leur ordanna-t-elle en hurlant tandis qu'il tentait de la faire dégager de son dos. La petite furie en profitait pour lui donner des coups de pieds et finit par mordre la main de celui qui avait tenté de la décrocher de son perchoir. Un cri de douleur retentit alors dans la cour, alertant leur professeur qui arriva en courant vers eux.
« Lulla descends de là tout de suite. » Pantoise elle relâcha le pauvre garçon dont le visage avait rougi par le manque d'oxygène. Autant dire qu'il n'en fallut pas plus à sa maitresse pour convoquer son père à la sortie de l'école. Lorsque son père s'installa il lui lança un regard qui signifiait clairement 'je te préviens ca va barder pour toi à la maison.' La petite se tassa sur sa chaise attendant timidement.
« Monsieur, ce matin votre fille a attaqué trois garçons de la classe supérieure, elle a failli en étrangler un et en a mordu un autre. » Lui rapporta alors la professeur. Au vue du regard que son mère venait de lui adresser Lulla' se sentit obligée de s'expliquer :
« Mais papa ils étaient à trois entrain d'embêter Matthew... » L'enseignante lui fit remarquer que résoudre la violence par la violence n'était pas la bonne attitude à adopter. La fillette ignora sa remarque, prenant une moue mécontente. Elle qui avait voulu rendre service. Et puis s'il y avait bien une personne à qu'il ne fallait pas s'en prendre c'était bien son meilleur ami. Le garçon était d'un timide étonnant et souvent les parents des deux enfants se demandaient comment ils avaient pu tisser leur amitié tant ils étaient différents. Lulla avait toujours eu la bougeotte, du bagout, de la répartie. Matthew lui se contentait de rougir ou de rester muet si quelqu'un qu'il ne connaissait pas lui adressait la parole.
« Je suis désolée mademoiselle je vous promets que ça ne se reproduira plus. Veuillez adresser mes excuses aux parents. » Dit-il avant d'attraper sa fille par le bras et de quitter l'école. Dès lors Lu' se mit à bouder se contentant de rester muette. Pas facile à sept ans de comprendre que ce qui paraissait à ses yeux un simple coup de main, une sorte de justice pour son ami semblait être un acte inconcevable pour les adultes qui l'entouraient. Dès son plus jeune âge Liserose a éprouvé un certain dégout envers l'injustice. Ce fut surement à son entrée au lycée qu'une certaine transformation se fit chez la demoiselle. Abandonnant quelque peu ses habitudes garçonnes elle commença à prendre soin d'elle, à se maquiller. Bref à devenir la fille que son père avait toujours souhaité avoir. Et puis comme toutes les ados il serait mentir de dire qu'elle ne fut pas attirée par le sexe opposé. Chose qui ne plaisait pas à son frère, ni à son paternel d'ailleurs. Avec l'âge Lulla et Théo se sont un peu éloigné, enfin 'éloigné' dans le sens ou il ne passait plus tout leur temps uniquement ensemble. Ca a commencé à l'entrée du jeune homme au lycée alors que Lulla restait au collège. Mais ça ne dura pas longtemps, juste un an avant que Théo porte à nouveau un regard bienveillant sur sa petite sœur. Et il semblerait que cette année le pauvre Théo est du boulot.